J'avais confiance... (2)
Après vingt minutes de marche dans le froid, ma tête était à eux doigts d'exploser. Cette petite balade nocturne m'aida à réfléchir : où allions-nous, pourquoi, avec qui, pour combien de temps. Je n'avais toujours aucun moyen de le savoir. Alors, je me décida de poser la question à Jacob (à mes risques et périls) :
"- Au fait, risquai-je timidement, chéri, où...
-On arrive." La voix impérieuse et autoritaire de mon copain coupait cours à toutes négociations. Je n’insistai pas, mais ma tête résonnait de plus belle de toutes ces questions, qui passaient et repassaient devant mon cerveau en ébullition... Pas de panique, de la curiosité, une irrépressible curiosité... Mon Dieu, mais où allions-nous ????
Peu après notre cours échange, une partie de mes questions s'envolèrent de mon esprit et cela y remis un peu de place : après un tournent, on pouvais apercevoir, environ 500 mètres plus loin, un vaste complexe de bâtiments collés les uns aux autres. De la lumière filtrait au travers de rideaux transparents, derrière de nombreuses fenêtres. Je voyait des gens der l'autre côté, des ombres mystérieuses et intrigantes. Leurs mouvements faisait onduler le tissu qui voilait leur intimité.
Nous arrivions devant la plus grande maison. Avant que nous ayons eu le temps de frapper, une porte de bois massif s'ouvrit, et le contour d'un grand homme, à la carrure imposante, se détacha devant la lumière aveuglante qui provenait de l'intérieur.
Il dit d'une voix sourde :
"- Toujours à l'heure, Jacob. Avec tout ce qu'il faut!..." En disant cette dernière phrase, il me regarda et sourit largement. Inquiétant. Je me serra contre mon copain, mais je vit que lui aussi souriait. Je le suivit quand il rentra dans la maison. Derrière nous, la porte claqua, et le verrou aussi. Mais je n'u pas le courage de me retourner : sûre que, si je l'avait fait, j'aurai commencer à comprendre. Mais je préfèrait être nïve, c'était tellemnt plus facile !