J'avais confiance... (9)

Publié le par Aby

Trente et une filles dans une chambre attendaient en me regardant. J'ai gardé dans ma tête mon petit plan, pour le laisser mûrir un peu, et j'ai écouter la grande brune qui a pris la parole (et a détourner l'attention ailleurs, Dieu merci).

" - Je vais descendre. Pour voir combien il y en a en bas. Ne bougez pas." C'est ce qu'elle a dit. Quand je l'ai suivie pour l'accompagner, elle s'est retournée et m'a lancé : "- Trop risqué d'y aller à deux ! Si ils me chopent, il ne choperont que moi ; n'essayez pas de me sauver si ça arrive, OK? "

Et elle est partie. Elle avait beau parler, je ne laisserait jamais les hommes lui enlever son sourire ! Mais je l'ai laissée partir ; on était dans une évasion, après tout.

Au bout de deux minutes d'attente stressée, sa jolie tête [satisfaite] est réapparue : "- Il n'y a que le patron (c'est comme ça qu'ils appellent le premier mec que j'ai vu, le grand au sourire édenté). Il est sur son ordinateur, avec un casque. On a une des ces vaines!"

Elle m'a sourit encore une fois ; un arc en ciel de... de... de contentement éclairait ma tête, avec les couleurs de son sourire, de cette chance, d'une bouffée d'espoir grandissante...

On a formé des groupes de cinq à peu près. Le rez-de-chaussée avait un peu changé depuis mon arrivée : quelques fauteuils défoncés, toujours là, mais aussi un buffet fraichement emménagé (que des bouteilles de bière vides avaient élu comme domicile) et une table qui nous tournait presque le dos ; et l'homme assis à cette table.

C'est à ce moment que mon plan s'est mis à servir : discrètement, je me suis glissée sur la pointe des chaussures vers le buffet ; j'ai pris une bouteille de bière dans la main, et je l'ai violemment jetée au travers de la pièce ; mon plan ? Élémentaire ! La distraction. J'étais sure que ça allait marcher, vu la jugeote du "patron". Il a tourner la tête complètement à l'opposée (et donc son casque et l'ordinateur l'ont suivi / et boom! sont tombés par terre) ; l'homme s'est levé pour bouger son imposant derrière de l'autre côté du buffet, et il s'est baissé pour ramasser la bouteille cassée. Je me suis re-faufilé, je lui en ai envoyé deux autres dans le dos ! Et puis toutes les autres filles s'y sont mises ; le pauvre bougre, à moitié assommé, a pointé son doigt gras vers nous et a bougonné "- On bouge pas!" Avant de s'affaisser. Plus facile que je le pensait !

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article